Définition : Hypnose, (grec hypnoûn, s’endormir)
État de conscience particulier, entre la veille et le sommeil, provoqué par la suggestion.

L’Hypnose au service de la performance

En marge des aspects techniques et physiques, il y a le facteur mental qui joue un rôle déterminant face à l’épreuve, l’adversité, la difficulté ou la pression psychologique liée à un événement important.

L’hypnose se définit donc comme un outil, une méthode de communication et d’exploration de l’inconscient. L’hypnose moderne permet ainsi d’agir sur les capacités physiques et mentales au-delà des limites de la conscience.

En effet, au niveau de la préparation mentale. Il y a toute une partie qui va être du travail émotionnel. C’est-à-dire travaillé sur la confiance en soi, sur tout ce qui va aider à la performance afin de donner le meilleur de soi-même lors d’une compétition. Et puis il y a une partie en amont qui est plus technique. Une personne qui va vouloir progresser techniquement peut savoir exactement ce qu’elle devrait faire. En revanche son corps ne va pas forcément lui répondre exactement comme elle le voudrait. L’hypnose va justement permettre de créer une flexibilité mentale et favoriser l’apprentissage ou la correction d’un geste par exemple.

L’hypnose n’endort pas mais au contraire permet à la personne concernée d’être en hyper vigilance.

Elle est à la racine du coaching. La plupart des méthodes de coaching modernes s’inspirent de Milton Erickson, qui est le père de la communication moderne et psychiatre américain du siècle dernier. Sauf que cette méthode était très connotée et le coaching s’est peu à peu dissocié de l’hypnose.

Aujourd’hui, l’hypnose regagne ses lettres de noblesse aux États-Unis, notamment dans les écoles et est tout simplement la racine du coaching mental.

On sait que le coaching “classique” est très efficace en lui-même, mais ce n’est que lorsqu’on lui ajoute l’hypnose qu’il prend une dimension plus précise et plus profonde.

Quelques explications :

Depuis le début de notre scolarité, on nous a appris que la concentration était importante, et que derrière ce mot, il y avait systématiquement un acte volontaire.

Avec du recul, on a pu remarquer que les meilleurs élèves sont rarement ceux qui sont constamment concentrés. Et étrangement, les enfants dits à « haut potentiel » ont parfois des difficultés à fixer leur attention.

Les neurosciences ont nettement progressé en quelques décennies : nous commençons, enfin, à comprendre comment fonctionne notre cerveau. Soyons honnête, le mystère reste grand, mais certaines zones sont plus claires et nous en tirons déjà de nombreuses idées sur la façon dont nous nous construisons, la façon dont nous apprenons, dont nous changeons. Il y a déjà largement de quoi changer nos comportements ainsi que nos mentalités pour gagner en efficacité !

Certains faits sont devenus évidents à la lumière de ces connaissances :

  • La volonté consciente n’est pas l’ingrédient essentiel d’un apprentissage.

  • La concentration – au sens habituel – est plutôt contreproductive.

  • Chercher à maîtriser et à contrôler à outrance freine l’intégration.

  • Les phases de relâchements et de rêverie favorisent l’intégration de l’expérience.

  • L’émotion mobilise nos facultés mentales.

Comprendre comment nous fonctionnons et pourquoi l’hypnose est un outil pertinent

De la volonté… au lâcher-prise… à l’hypnose

Pourquoi la volonté n’est-elle pas essentielle ? Parce que nous n’apprenons pas par son biais.

Comment avez-vous appris à marcher, à écrire, à parler…. ? Ces apprentissages font désormais partie de vous, ils sont profondément ancrés, et ne dépendent même plus de vous : pourriez-vous regarder un mot en vous empêchant de le lire ? Non, c’est impossible : nos mécanismes inconscients vont plus vite que ceux de la conscience, et tout cela est totalement automatisé en nous. Notre conscience n’a plus son mot à dire car ces apprentissages sont devenus naturels quand ils ont dépassé le stade du contrôle volontaire.

Nos apprentissages les plus profonds – ceux qui sont devenus des réflexes – ont été intégrés à un niveau inconscient, au-delà de la volonté du conscient. C’est un processus naturel, logique. Si nous cherchons à passer par « trop »de volonté, nous bloquons ce processus.

Au contraire, le lâcher-prise nous permet de réagir de la bonne façon. En effet, en nous relâchant nous permettons à nos processus inconscients d’entrer en œuvre plus librement. Seulement, trop de lâcher-prise ne sera pas très efficace : une simple rêverie ne suffit pas pour apprendre et intégrer parfaitement, et trop d’inattention nuit à l’apprentissage, comme nous pouvons facilement nous en douter.

L’état idéal serait donc celui qui combine une certaine forme de présence consciente avec un recul, un relâchement, qui permet à la partie la plus inconsciente de synthétiser en nous l’information et de l’absorber.

 

En détail

Il faut bien comprendre ici que l’état hypnotique n’est pas un état proche du sommeil. C’est un état de présence alternative, un état « modifié » et particulier de la conscience, stimulant certaines fonctions cérébrales. Cet état d’hypnose permet qu’une information vécue soit directement traitée à un niveau inconscient. Ainsi, une personne sous hypnose mémorise mieux, dispose de réflexes accrus et peut agir sur des apprentissages profonds pour les modifier. La technique est utilisée depuis des siècles dans des domaines comme celui de la thérapie. Elle fonctionne pour toute forme de travail personnel et de changement.

Pour comprendre cela, il faut se souvenir que nous avons « 3 cerveaux » :

Le cortex, qui est le siège de la raison, de « l’intelligence ».

Le limbique, siège des émotions.

Le Reptilien, siège des réflexes.

Le cortex, qui forme notre pensée rationnelle, est certes très élaboré, capable de prouesses nous différenciant des autres espèces animales, mais c’est aussi un cerveau plus lent que les autres, dépendant des autres.

En résumé, lorsque nous prenons une décision, une part considérable de nous est influencée par nos cerveaux limbiques et reptiliens, quelle que soit notre intelligence. Sans moyens pour agir à ce niveau, nous sommes le jouet de quelque chose qui nous dépasse.

Imaginer, c’est créer

Notre « inconscient » semble ne pas faire la différence entre imagination et réalité. Notre cerveau peut assimiler comme une véritable expérience une information imaginée.

Ainsi, la visualisation est vraiment efficace dans un état qui permet une présence inconsciente forte.

C’est ici que l’hypnose joue pleinement son rôle : elle permet un état optimal, stable, qui décuple l’imaginaire et la précision de celui-ci.

En résumé, programmons notre inconscient !